Article •  13.04.2023

En ce début avril, les cultures se portent bien

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En ce début avril, les cultures se portent bien

Alors que les semis de printemps sont désormais bien engagés, les cultures implantées à l’automne affichent un bon potentiel. Le climat des jours à venir sera déterminant pour l’expression, ou non, des maladies. La vigilance doit rester de mise.

Les céréales d’hiver affichent à ce jour un très bon potentiel, supérieur à la moyenne des dernières années. Après une implantation dans de très bonnes conditions, les cultures ont profité de conditions poussantes à l’automne et en hiver. Résultat : la biomasse est importante et le potentiel de tallage élevé. Le retour des pluies, en mars, est intervenu au bon moment. Les gelées de début avril n’ont, heureusement, pas affecté les cultures en place.

Surveillance régulière des parcelles

Cette végétation importante doit amener plusieurs points de vigilance. Sur le risque de verse tout d’abord. Pour les parcelles n’ayant pas encore atteint le stade 2 nœuds, il convient d’estimer la pertinence d’appliquer un régulateur de croissance en tenant compte de la sensibilité de la variété, de l’azote réellement absorbé et du climat à venir. La gestion de la fertilisation azotée doit bien évidemment tenir compte du potentiel en place. Si ce dernier est supérieur à celui estimé lors du calcul de la dose prévisionnelle d’apport, ne pas hésiter à apporter quelques unités supplémentaires lors des prochains passages. Mais attention, un tallage important reste propice à l’installation de maladies. Pour repérer les premiers symptômes, la meilleure solution reste de multiplier les observations au champ. Alors que quelques foyers de rouille jaune sont observés, le risque septoriose augmente, notamment pour les semis précoces. Pour les variétés sensibles à l’oïdium et à la rouille brune aussi, la pression aussi pourrait s’accentuer. Selon le dernier rapport de Céré’obs, le réseau d’observation de FranceAgriMer, au 3 avril, 98 % des blés tendres avaient atteint le stade épi 1 cm, contre 90 % l’an passé à la même date. Même pourcentage pour les orges d’hiver. Les conditions de culture sont, dans 93 % des situations, jugées bonnes à très bonnes pour les blés tendres et les orges d’hiver.

Colza : surveillance du sclérotinia et des ravageurs

Les parcelles de colza aussi affichent un bel état. La floraison est désormais bien engagée dans la plupart des régions. Les premières chutes de pétales (stade G1) correspondent au stade à risque pour le sclérotinia. Une observation régulière des parcelles permettra d’ajuster le positionnement des traitements qui, pour cette maladie, restent préventifs. Les colzas entrent également dans la période de risque pour les charançons des siliques (stade G2). L’observation doit être réalisée au centre des parcelles, mais aussi sur les bordures, d’où démarrent les attaques, comme celles du puceron cendré. À ce jour, la pression des insectes est globalement faible.

Les semis de printemps ont débuté

Les orges de printemps ont donné le top départ des semis des cultures de printemps. Fin février, plus de 90 % des parcelles étaient semées, contre 35 % l’an passé à la même date. Les cultures ont pu profiter des pluies de mars pour aborder leur début de cycle correctement. Début avril, les parcelles sont belles et en bon état végétatif : 62 % des parcelles observées via Céré’obs au 3 avril commencent à taller et 18 % ont déjà dépassé le stade épi 1cm. Les semis de betteraves ont quant à eux pris du retard.

Fin mars, à peine 10 % des parcelles de betteraves étaient semées. En cause, des pluies régulières depuis le début du mois. Les températures négatives observées dans plusieurs régions à la fin du mois n’ont, heureusement, pas occasionné de dégâts sur les graines déjà en terre.

Quant au maïs, selon l’observatoire des céréales Céré’Obs de FranceAgriMer, au 3 avril 2023, au niveau national, 2 % du maïs grain était semé. Ces chiffres oscillent entre 11 % en Occitanie, 5 % en Auvergne-Rhône-Alpes, 4 % en Centre-Val de Loire et 1 % en Nouvelle-Aquitaine. Les agriculteurs profitent du frais pour semer, afin de favoriser une installation précoce des cultures.

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