Nouveau • Article •  23.09.2025

PestiRiv : une étude inédite sur l’exposition aux pesticides en zones viticoles

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PestiRiv : une étude inédite sur l’exposition aux pesticides en zones viticoles

Avec l’étude PestiRiv, Santé publique France et l’Anses ont mesuré pour la première fois à grande échelle l’exposition réelle aux pesticides des habitants vivant près des vignes. Les résultats montrent une imprégnation plus forte des riverains viticoles, surtout en période de traitements, et ouvrent des pistes pour mieux protéger la santé.

Une enquête de grande ampleur

Entre 2021 et 2022, Santé publique France et l’Anses ont mené l’étude PestiRiv afin de mieux comprendre l’exposition des populations aux pesticides. Près de 2 700 personnes ont participé dans six grandes régions viticoles, avec un protocole inédit associant prélèvements biologiques, analyses de l’air, des poussières et des aliments autoproduits. L’objectif était simple : comparer l’exposition des habitants vivant près des vignes avec ceux éloignés de toute culture.

Des résultats clairs et sans surprise

L’étude met en évidence que les riverains des zones viticoles sont plus exposés aux pesticides que les habitants éloignés des cultures. Cette tendance s’accentue pendant la période des traitements phytosanitaires. Cette tendance s’observe aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Les niveaux d’exposition dépendent surtout de la quantité de produits utilisés et de la proximité des habitations avec les parcelles. Les substances retrouvées sont à la fois spécifiques à la vigne, comme le folpel ou le métirame, et plus génériques, comme le glyphosate ou le cuivre qui sont aussi utilisées par les viticulteurs. les résultats démontrent également que les quantités sont relativement modestes et surtout ne représentent pas un risque sanitaire.

Quels enseignements pour la viticulture ?

Même en respectant la réglementation, les traitements peuvent entraîner un transfert des substances vers l’environnement proche, amplifié selon les conditions météorologiques. Pour les viticulteurs, ces résultats rappellent l’importance de prendre en compte la météo, le choix du moment d’application et la communication avec les riverains.

Des recommandations pour l’avenir

Santé publique France et l’Anses insistent sur la nécessité de réduire l’usage des pesticides au strict nécessaire, dans la continuité de la stratégie Ecophyto 2030. Elles soulignent aussi l’intérêt d’informer les riverains avant les traitements, afin qu’ils puissent prendre quelques précautions simples. Mais la prévention doit d’abord passer par des efforts collectifs, via la réduction des émissions à la source et le développement de pratiques alternatives plus durables.

 

Alors que faire lors de la période de traitement pour limiter les risques ? Voilà quelques gestes simples à adopter : 

  • Enlever ses chaussures avant de rentrer dans le logement ;
  • Nettoyer son logement avec une serpillière ou un aspirateur au moins une fois par semaine ;
  • Faire sécher son linge à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur ;
  • Disposer d’une ventilation mécanique (VMC) dans le logement ;
  • Éplucher les fruits du jardin et limiter la consommation d’oeufs de poulaillers domestiques.

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