Ambroisie à feuille d’armoise : l’ennemie publique n°1

Aujourd’hui, cap sur une plante que vous ne voulez surtout pas voir s’installer : l’ambroisie à feuille d’armoise. Invasive, allergène et persévérante, elle est déclarée et sa destruction est obligatoire.

Originaire de la région Rhône-Alpes, l’ambroisie a conquis une grande partie du territoire, du bassin parisien à l’est de la France, en colonisant notamment les bordures de rivières. Son point fort ? Une capacité de germination estivale impressionnante et des graines qui peuvent rester viables en moyenne plus de 10 ans… et jusqu’à 40 ans dans certaines conditions !

Comment la reconnaître ? Lionel nous guide : les cotylédons sont ovales et charnus, les jeunes feuilles sont lobées et poilues, tandis que les feuilles adultes sont finement lobées et divisées, avec des nervures blanchâtres par transparence. La tige est dressée et les feuilles opposées. À noter, il faut éviter toute confusion avec l’armoise vulgaire, la scabieuse ou la nigelle. Et surtout, c’est à la floraison que l’ambroisie devient le plus allergène.

Côté stratégie, cette plante ne supporte pas la concurrence et prospère dans les espaces dégagés et bien exposés. L’interculture et le travail du sol peuvent aider à limiter le stock semencier, mais attention : la répétition des interventions et les conditions climatiques estivales rendent la mise en œuvre délicate. Pour un contrôle efficace, il est essentiel de combiner lutte agronomique et lutte chimique, afin de limiter la dissémination et la concurrence dans les cultures.

Le onzième épisode des Malherbros est consacré à cette plante à suivre de près, à reconnaître vite et à éliminer sans attendre.

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