Article •  23.03.2023

Le marché des adjuvants progresse de nouveau

J'ajoute aux favoris. J'affiche les contenus en favoris Ajouter aux favoris
Un problème est survenu, je reassaye plus tard
Le marché des adjuvants progresse de nouveau

Le marché des adjuvants se porte bien. Le chiffre d’affaires du secteur a, en un an, progressé de 37 %, porté par une utilisation plus forte en grandes cultures, notamment en association avec les herbicides.

Les chiffres de l’Afa, l’Association française pour les adjuvants, dévoilent un bon bilan du marché des adjuvants pour l’exercice 2021/22. Pour la douzième année consécutive, l’usage des adjuvants a encore progressé, de 5 % en moyenne annuelle en hectares couverts. Cette hausse s’explique non seulement par une progression des usages (+ 10 %) mais également par une augmentation du coût des matières premières et par une anticipation des achats sur le mois de juin pour la campagne 2022/23.

Des actions de la cuve à la plante, en passant par la pulvérisation

Mais au fait, à quoi sert un adjuvant ? Associé à un traitement phytosanitaire, il vise à améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques de la bouillie. Comment ? En limitant la précipitation ou la formation de mousse dans la cuve ; en améliorant la qualité de la pulvérisation ; en augmentant la surface de cible mouillée ou encore, en facilitant la pénétration du produit dans la cuticule des plantes. Le recours aux adjuvants optimise l’efficacité des traitements phytosanitaires en réduisant par exemple la dérive ou en augmentant la rétention sur la feuille. Ils viennent en complément des formulations produits.

Les utilisateurs, séduits par leur efficacité

Les utilisateurs ne s’y trompent pas. À la question, « pourquoi utiliser un adjuvant ? », les agriculteurs interrogés par l’Afa (1) répondent spontanément :

  • Dans 67 % des cas : pour augmenter l’efficacité du traitement
  • À 35 % : pour réduire les doses de produits
  • À 34 % : pour une meilleure absorption par la plante
  • À 13 % : pour limiter la dérive
  • À 8 % : pour une meilleure résistance au lessivage
  • À 5 % : pour réduire les coûts de traitement

Comme toute autre spécialité, la mise en marché d’un adjuvant est réglementée. Historiquement, les adjuvants sont classés en trois catégories, selon leur nature chimique :

  • Les mouillants, des tensio-actifs
  • Les huiles, minérales ou végétales
  • Les sulfates, ou sels.

(1) Dans une enquête réalisée en 2009 auprès de 1105 agriculteurs.

Les adjuvants, principalement associés aux herbicides

Dans 89 % des situations, les adjuvants sont appliqués en grandes cultures et pour 11 % sur cultures spécialisées. Ils restent principalement associés aux herbicides (64 % en valeur). Viennent ensuite les associations avec les fongicides (27 %), avec les insecticides (5 %) et avec les régulateurs (4 %). À noter que les mouillants sont toujours plus utilisés que les huiles : 68 % contre 32 %.

 

Ces contenus pourraient vous plaire