Nouveau • Article •  09.11.2025

Interculture : un levier pour optimiser la nutrition hydrique des plantes

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Interculture : un levier pour optimiser la nutrition hydrique des plantes

Gérer intelligemment l’interculture, c’est bien plus que combler un vide entre deux cultures. C’est une période cruciale pour améliorer la structure du sol, stimuler la vie biologique et optimiser la nutrition minérale et hydrique des cultures de la rotation.

L’interculture, une période clé pour améliorer l’enracinement des cultures de la rotation

Le maintien d’une bonne structure du sol, favorable à un enracinement dense et profond et favorable à la capacité de stockage en eau du sol, est un enjeu clé pour la nutrition hydrique des cultures. L’objectif est de limiter le tassement en surface et en profondeur et de regénérer de la porosité. Plusieurs bonnes pratiques peuvent être réalisées pendant l’interculture : l’apport d’amendement calcique en cas de sol acide, des apports de matière organique, la décompaction avec le bon outil et à la bonne profondeur en cas de tassement avéré. Une fois le décompactage réalisé, il est important de maintenir cette structure favorable grâce à la colonisation racinaire du sol, le plus rapidement possible, par un couvert végétal ou une culture principale.

Les couverts au service de l’efficience en eau

Les racines structurent le sol, créent de la porosité et accélèrent l’infiltration de l’eau. Il y a un intérêt à jouer sur la complémentarité des systèmes racinaires. Les graminées ont des racines qui s’étalent en faisceau dense et qui fissurent le sol en surface. Les crucifères possèdent des racines pivots puissantes qui créent une fissuration verticale. La phacélie, elle, a un système racinaire mixte et très dense.

Attention, il est important de noter qu’un couvert ne peut pas résoudre seul un problème de tassement significatif (moyen mécanique nécessaire) mais il aidera à maintenir et développer une structure déjà favorable.

Les couverts végétaux vont favoriser l'infiltration de l'eau dans les sols mais ils sont aussi consommateurs d'eau. Attention en cas de printemps secs à ne pas détruire trop tardivement un couvert végétal contenant des graminées et/ou des crucifères avant un maïs pour ne pas trop épuiser la réserve utile.

L’interculture devient ainsi un véritable outil de gestion de la ressource en eau. En associant couverts adaptés, apports organiques et travail du sol raisonné,il est possible d'améliorer la réserve utile et la fertilité biologique de leurs parcelles. Une démarche qui renforce la résilience des cultures face aux aléas climatiques et inscrit la gestion du sol dans une logique de durabilité.

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