Nouveau • Article •  05.04.2024

Un semoir en bon état, gage de réussite !

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Un semoir en bon état, gage de réussite !

Les semoirs sont désormais dans les starting-blocks, attendant la période idéale pour démarrer ou poursuivre les semis de maïs et de tournesol. Patrick Duffaud, expert en réglage du semoir pour Corteva vous livre quelques conseils pour travailler dans de bonnes conditions.

Avant de démarrer les chantiers de semis, quels sont les points à vérifier ?

Même si l’objectif reste, en général, de préparer le semoir durant l’hiver, il est toujours temps de vérifier quelques points avant d’atteler l’outil. Parmi les éléments clés à regarder : l’état des socs et disques, des tuyaux d’aspiration, de la turbine et de sa courroie. Il faut aussi s’intéresser au bloc plombeur/tasseur en vérifiant le bon écartement des roues plombeuses et leur réglage de pression. Le montage des diffuseurs pour l’insecticide Belem doit quant à lui être parfaitement positionné dans l’axe de la ligne de semis. Et bien sûr ne pas oublier d’ajuster la pression des pneus du semoir.

Le semoir est désormais prêt à être attelé. Quelles sont les opérations à ne pas négliger ?

Parmi les points requis, il est nécessaire d’avoir : des chandelles de niveau, et flottantes, des stabilisateurs fixes et souples, ainsi qu’une poutre de châssis de niveau en position au champ. Pour ce dernier point, je proscris l’utilisation du 3e point hydraulique car cela risque de dérégler le semoir. Une fois au champ, l’agriculteur devra ajuster la pression au sol sur le parallélogramme et s’assurer, via la roue de jauge, de la bonne profondeur de semis. Elle est de 4 cm pour le maïs et de 3 cm pour le tournesol. Pour faciliter le contact intime entre le sol et les graines, la pression des roues plombeuses doit être maximale et ajustée.

Une fois que le chantier a démarré, comment être sûr que la densité de semis est la bonne ?

La seule solution : descendre de son tracteur et... compter ! Le plus facile, et le plus efficace, est de bloquer l’un des éléments en hauteur. Ainsi, les graines sont déposées sur la ligne de semis : pas besoin de creuser pour les déterrer ! Tout dépend ensuite de l’écartement entre deux rangs.

  • Pour 0,8 m d’écartement, comptez les graines sur 12,5 m et multipliez ce nombre par 1000 afin d’avoir la densité pour un hectare,
  • Pour 0,75 m d’écartement, comptez sur 13,33 m,
  • Pour 0,6 m d’écartement, comptez sur 16,6 m.

Le choix de la densité dépend avant tout de la variété et du mode de culture. Si, après comptage, celle-ci n’est pas conforme aux attentes, alors il suffit de modifier le réglage de la boîte de vitesses. Quant à la vitesse d’avancement, pour les semoirs mécaniques, je conseille 7 km/h maximum. Elle peut aller jusqu’à 10 km/h pour les semoirs électriques.

Un dernier conseil ?

Avant de prendre la route, bien vérifier que vous êtes en conformité avec la réglementation : en ayant par exemple le bon gabarit et l’éclairage adéquat pour circuler. Pour semer, posséder un Certiphyto valide reste également un impératif. Il constitue la preuve que l’opérateur de semis peut appliquer des produits de protection des plantes.

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