Nouveau • Article •  27.02.2024

Après un couvert, adapter la gestion de la fertilisation du maïs

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Après un couvert, adapter la gestion de la fertilisation du maïs

Les conditions climatiques atypiques de l’année peuvent, localement, compliquer la destruction des couverts végétaux. Une adaptation de la fertilisation du maïs peut dès lors s’avérer incontournable.

Détruire les couverts végétaux dans le bon timing permet non seulement de laisser le temps à ces cultures de jouer pleinement leur rôle, mais aussi de les dégrader avant qu’elles n’affectent le potentiel de la culture suivante. En effet, un couvert laissé en place continue de puiser dans le sol les éléments nutritifs dont il a besoin : potasse, phosphore, magnésium, soufre... et bien sûr azote. Cela retarde également leur libération dans le sol, augmentant les risques de faim précoce pour la culture suivante. Comme évoqué dans l’article « Quand détruire les couverts végétaux ? », l’une des solutions est de détruire le couvert quatre semaines avant la date de semis prévue pour la culture de printemps, si bien sûr les conditions climatiques et de ressuyage du sol le permettent. Le couvert aura ainsi tout le temps nécessaire pour se dégrader et ses résidus ne gêneront pas les chantiers de semis. Cela reste d’autant plus vrai avec des couverts à base de graminées qui ont un rapport C/N élevé : pour se dégrader, leurs pailles mobilisent l’azote disponible dans le sol, réduisant ainsi la disponibilité pour la culture suivante.

Quand appliquer un engrais starter complet ?

Si la destruction des couverts végétaux a été réalisée tardivement et que des faims d’azote sont à craindre, il est alors fortement recommandé d’appliquer un engrais starter complet (viser 20 à 30 unités de N/ha) pour aider le maïs à bien démarrer son cycle. En plus de l’engrais starter, le conseil est d’apporter, au stade 2 feuilles, de l’azote soufré, idéalement en localisé à proximité du rang. Cette stratégie ne signifie pas davantage d’azote mais un positionnement plus ajusté de la dose totale sur l’ensemble du cycle. Le dernier apport d’azote, le principal, au stade 6/8 feuilles peut, quant à lui, être diminué, en fonction des restitutions estimées du couvert végétal. Plus le travail du sol sera réduit, voire supprimé, plus cet apport devra être précoce. Si les conditions pédoclimatiques sont compliquées, mieux vaut dès lors opter pour de bonnes conditions d’application post-semis, plutôt que de se focaliser uniquement sur le stade de la culture.

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