Un stockage de qualité vise à limiter l’apparition de ravageurs et de mycotoxines. En maïs, comment faire son choix entre un stockage à plat ou en cellules ? Témoignage d’un producteur des Landes.
Le stockage du maïs à la ferme nécessite quelques préparations en amont. Ainsi, avant de rentrer sa récolte, inspecter la propreté du silo pour éliminer toute trace de parasites vivants. L’enjeu est ensuite de récolter la céréale à la date optimum : ni trop sec ni trop humide. L’optimum se situant aux alentours de 16 à 17 % d’humidité pour atteindre rapidement 15 %. Un nettoyage des grains avant le stockage permettra d’éliminer les débris de paille qui peuvent gêner la ventilation. De même, les grains cassés ou fissurés constituent des portes ouvertes pour les moisissures, les mycotoxines et les insectes. Rappelons que les charançons et les mycotoxines sont les ennemis n°1 du stockeur.
Bien stocker, c’est avant tout conserver ces denrées dans de bonnes conditions. Cela passe par un refroidissement rapide de la masse de grains. En maïs, un premier palier de ventilation doit amener la température des grains entre 12 et 15°C : un second, entre 4 et 8°C. La ventilation doit être déclenchée si la température extérieure est inférieure de 8 à 12 °C de celle des grains.
« Sur mon exploitation, j’utilise deux techniques de stockage, explique un producteur de maïs des Landes : le stockage à plat avec ventilation et le stockage dans une cellule avec ventilation par le sol. Si le premier s’affiche comme le plus économique, c’est aussi le moins efficace dans la durée car le risque de voir se développer des charançons est plus grand : les grains n’étant pas protégés par la cellule. Le stockage en cellules, bien que nécessitant davantage d’investissements, est idéal car plus sécure, plus pratique et mobilisant peu de manutention. Il requiert en revanche davantage d’investissements.» Dans tous les cas, l’enjeu est de ventiler les stocks de grains aux périodes les plus froides de la journée. « Dans mon cas, je programme généralement la ventilation entre minuit et 7 h du matin, poursuit-il. Autre conseil : éviter de ventiler les jours de pluie car cela pourrait amener de l’humidité dans les grains, peu propice à sa bonne conservation. »
Le recours à des sondes de température et d’hygrométrie permet de contrôler la qualité du séchage, jour après jour.