En 2025, la pression des foreurs du maïs – sésamie, pyrale et héliothis – a une nouvelle fois marqué la campagne. Leurs dégâts ne se limitent pas aux pertes de rendement : ils fragilisent aussi la qualité sanitaire des grains et augmentent les risques de mycotoxines. Anticiper sa récolte devient un levier majeur pour limiter ces impacts et préparer la saison suivante dans de meilleures conditions.
La présence de foreurs sur maïs peut rapidement se traduire par des pertes économiques. En creusant les tiges, ils favorisent la verse et la casse, entraînant des pertes de rendement pouvant dépasser 20 %. Mais l’enjeu est aussi sanitaire : en creusant des galeries dans les épis, ils créent des portes d’entrée pour les fusarioses. Ces champignons dégradent le poids de mille grains (PMG) et favorisent la production de mycotoxines, compromettant la qualité de la récolte et sa valorisation.
Face à une forte pression, la date de récolte devient un facteur clé. Récolter des maïs encore verts permet d’éviter que les sésamies ne descendent dans le sol pour y passer l’hiver. C’est également un moyen de préserver la structure du sol, de sécuriser l’implantation des couverts végétaux et de limiter l’usure du matériel de récolte.
Au-delà du calendrier de récolte, plusieurs leviers permettent de freiner la dynamique des populations de foreurs :
Limiter l’impact des foreurs ne se joue pas seulement à la récolte, mais dès la préparation de la campagne suivante. Un maïs récolté tôt et proprement géré offre une meilleure base pour l’implantation des couverts, la préservation de la fertilité et la réduction de la pression parasitaire. Autant de conditions qui sécurisent les rendements à venir.