Nouveau • Article •  02.04.2024

Lisiers et digestats, quelles sont les bonnes pratiques d'épandage ?

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Lisiers et digestats, quelles sont les bonnes pratiques d'épandage ?

Pour accroître l’efficacité des apports d'amendements organiques, comme les lisiers et digestats de méthanisation, et diminuer les risques environnementaux, quelques règles sont à respecter.

Les lisiers et digestats de méthanisation répondent à plusieurs enjeux de durabilité et d’efficacité. Approvisionnement local, économie circulaire, ils réduisent la dépendance de l’exploitation aux engrais d’origine fossile et perfectionnent ainsi le bilan carbone de l’activité agricole. Les lisiers et digestats améliorent également les qualités physiques et biologiques du sol, notamment car ils contiennent, en plus de l’azote, du phosphore et de la potasse. Cependant, ils doivent aussi répondre à un enjeu environnemental, en limitant le lessivage et les émissions.

Sol nu, risque de pluie, distances d'épandage…

Quelques bonnes pratiques sont à respecter pour optimiser l’apport des lisiers et digestats, tout en réduisant le risque de pollution. À commencer par éviter de les appliquer sur un sol nu ou si le temps est pluvieux (ou menaçant depuis plusieurs jours). L’épandage se réalise en travers de pente, afin de ne pas accentuer le ruissellement dans les passages de roues. Des distances d’épandage sont prévues dans la réglementation à proximité des habitations, cours d’eau, voies de circulation... En bordure des cours d’eau, une couverture végétale doit être maintenue.

Incorporer dans le sol et utiliser un inhibiteur de nitrification

Pour éviter les émissions de gaz à effet de serre et de particules dans l’air, le lisier ou digestat doit être incorporé au sol rapidement après l’intervention, ou mieux si possible, simultanément. Pour stabiliser et limiter les pertes d’azote, un inhibiteur de nitrification homologué peut être intégré directement dans la tonne à lisier, comme par exemple le stabilisateur d’azote Instinct.

Qu’il s’agisse d’épandre ou d'enfouir, comme toujours, le choix du matériel reste primordial. Par exemple, l’utilisation d’un déchaumeur à doigts pour enfouir le lisier après épandage multiplie par neuf la volatilisation de l’ammoniac dans l’air, comme le montre le graphique ci-dessous.

Pour limiter les volatilisations, trois repères :

  • Ne pas laisser le lisier en surface après épandage,
  • Incorporer en profondeur (déchaumage superficiel pas suffisant car profondeur inférieure à 5 cm),
  • Enfouir directement le lisier lors de l’épandage reste la meilleure des solutions, à une profondeur supérieure à 10 cm.

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