Nouveau • Article •  23.06.2025

Élevage : adopter les bons réflexes pour une sécurité au quotidien

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Élevage : adopter les bons réflexes pour une sécurité au quotidien

Les métiers de l'élevage exposent les professionnels à divers risques : physiques, chimiques, biologiques et organisationnels. La prévention est essentielle pour garantir la santé et la sécuritédes éleveurs.

Des risques multiples au sein des exploitations

En tant qu’éleveur, vous êtes confrontés à une variété de dangers potentiels dans votre environnement de travail :

  • Conditions météorologiques difficiles (froid, humidité, chaleur) : La météo extrême expose à de nombreux risques : troubles physiques (déshydratation, hypothermie, chutes), fatigue accrue, stress, et difficultés de manipulation du matériel. Ces aléas perturbent l’organisation du travail, dégradent les équipements de protection et alourdissent la charge mentale, avec des conséquences économiques importantes pour l’exploitation.
  • Incendies et explosions : La présence de matériaux inflammables comme la paille et les poussières de fourrage, combinée à des installations électriques parfois défectueuses, augmente le risque d'incendie dans les locaux d'élevage.
  • Produits chimiques dangereux : L'utilisation de produits vétérinaires et phytosanitaires expose à des substances potentiellement toxiques lors de leur manipulation ou inhalation. L’exposition aux produits phytosanitaires est tout particulièrement dangereuse lors de la préparation, de l’application et du nettoyage du matériel, d’où la nécessité de porter des gants, combinaisons, masques et lunettes adaptés.
  • Troubles musculo-squelettiques (TMS) : Les gestes répétitifs, le port de charges lourdes et les postures contraignantes, notamment lors de la traite, de la vaccination ou du ramassage des volailles, peuvent entraîner des affections articulaires et tendineuses notamment au niveau des épaules, poignets, coudes et dos.

Des mesures de prévention essentielles

Pour minimiser ces risques, plusieurs actions peuvent être mises en place :

  • Équipements de protection individuelle (EPI) : Le port de gants, de lunettes de sécurité, de masques filtrants et de vêtements adaptés (bottes, casques, vêtements couvrants) est crucial lors de la manipulation de produits chimiques ou lors de tâches exposant à des risques physiques. Les EPI doivent être choisis en fonction des risques identifiés, portés correctement et entretenus régulièrement. Leur efficacité dépend aussi du respect des règles d’hygiène (lavage des mains, douche en fin de chantier) et d’une organisation du travail adaptée (locaux aux normes, zones de travail délimitées).
  • Aménagement des locaux : Assurer une bonne ventilation des bâtiments permet de réduire la concentration de poussières et de gaz nocifs. De plus, des sols bien entretenus et antidérapants préviennent les chutes.
  • Formation et sensibilisation : Une formation adéquate sur les risques spécifiques au métier et sur les gestes à adopter est indispensable pour tous les travailleurs de l'élevage.

La sécurité dans les métiers de l'élevage repose sur une combinaison de bonnes pratiques, d'équipements adaptés et d'une sensibilisation constante aux risques. En adoptant ces mesures, les éleveurs peuvent assurer leur santé, celle de leurs animaux et la pérennité de leur exploitation.

A retenir sur les EPI : 

L’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) est indispensable pour limiter l’exposition des éleveurs aux risques professionnels. Cependant, leur usage comporte aussi des risques et des difficultés spécifiques.

  • Mauvaise utilisation ou gestion des EPI Les EPI ne sont efficaces que s’ils sont utilisés correctement et intégrés à une chaîne de prévention complète. Des difficultés pratiques surviennent souvent : comment retirer les gants sans se contaminer, où les ranger, comment fermer le robinet d’eau sans recontaminer les mains, que faire des bottes ou de la combinaison souillée, etc. Si une étape de la chaîne de prévention est négligée, le risque de contamination persiste.
  • Risque de contamination croisée Un EPI mal enlevé ou mal entretenu peut devenir un vecteur de contamination, exposant l’utilisateur à des produits chimiques ou biologiques lors du retrait ou du rangement du matériel.
  • Inconfort et contraintes physiques Le port prolongé d’EPI (gants, combinaisons, masques) peut entraîner une gêne, une sudation excessive, une limitation des mouvements ou une fatigue accrue, ce qui peut inciter à un port partiel ou à l’abandon de l’EPI, réduisant ainsi son efficacité.
  • Risque d’exposition résiduelle Certains EPI peuvent présenter des défauts d’étanchéité (ex. : combinaisons non hermétiques aux poignets), ou être inadaptés à la tâche ou au produit utilisé, laissant passer des substances dangereuses, notamment lors de la manipulation de produits phytosanitaires très concentrés.
  • Problèmes d’hygiène et d’entretien Un EPI mal nettoyé ou réutilisé sans précaution peut accumuler des agents toxiques ou infectieux, augmentant le risque d’exposition chronique ou accidentelle.
  • Manque d’ergonomie et d’adaptation Certains EPI sont peu adaptés aux conditions réelles de travail (chaleur, humidité, tâches répétitives), ce qui peut favoriser l’apparition de troubles musculo-squelettiques (TMS) ou d’affections cutanées (eczémas, urticaires)

L’utilisation des EPI doit s’accompagner d’une formation adaptée, d’une organisation rigoureuse et d’une gestion stricte de l’hygiène pour éviter que ces équipements, censés protéger, ne deviennent eux-mêmes une source de risques pour les utilisateurs.

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