Nouveau • Article •  02.09.2025

Rumex : mieux vaut prévenir… et bien intervenir

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Rumex : mieux vaut prévenir… et bien intervenir

Mauvaise herbe numéro un dans les prairies, le rumex compromet à la fois la qualité du fourrage et la productivité des parcelles. Sa gestion est cruciale pour maintenir des pâturages sains. Mais face à cette adventice robuste et prolifique, une approche technique rigoureuse s’impose.

Vivace, nitrophile, le rumex se développe à partir d’une souche en pivot et forme rapidement des rosettes. Chaque plante peut produire entre 3000 et 4000 graines, viables jusqu’à 80 ans. Ces dernières se dispersent facilement via les outils, les animaux, les semences ou les épandages. Présent partout en France, il prolifère aussi bien en prairie que dans les grandes cultures, vignes, vergers ou jachères. Sa forte compétitivité prive les autres plantes de lumière et de nutriments.

Un impact fourrager non négligeable

Les conséquences sur les prairies sont importantes : le rumex diminue le rendement et la qualité du fourrage. Il crée des zones de refus où les animaux ne broutent pas, réduisant la surface réellement pâturable. Plus préoccupant encore, sa consommation peut entraîner des troubles chez les ruminants (hypocalcémie, hypersalivation, néphrite). D’où l’importance d’agir vite et efficacement.

Une lutte efficace passe par la précision

Sur rumex de souche, l’efficacité du traitement dépend du bon stade d’intervention : le stade « cigare » (dernière feuille enroulée dans la hampe florale) permet d’atteindre les réserves racinaires. C’est le moment idéal pour appliquer des produits à base de fluroxypyr (Kart, KaonSekensAkaKart ou Starane Gold). Sur les jeunes rumex issus de graines, les herbicides antidicotylédones donnent de bons résultats. Côté mécanique, la herse étrille ou la bineuse sont efficaces en phase précoce, mais plusieurs passages sont nécessaires sur les souches bien implantées.

Et si les animaux en mangent, cela peut être dangereux. Le rumex peut causer l'hypocalcémie, la néphrite et l'hypersalivation. La vigilance s’impose.

Prévenir pour éviter l’invasion

Limiter l’installation du rumex repose sur des leviers agronomiques simples mais essentiels : éviter le surpâturage, surtout en conditions humides, semer tôt en fin d’été pour assurer un bon couvert, et faucher avant la grenaison. En bordure de parcelles, un broyage précoce empêche la montée en graine. Et pour les premières infestations localisées, l’arrachage manuel reste une solution utile.

Avec le rumex, chaque détail compte : un suivi rigoureux et des interventions bien ciblées sont les clés d’un pâturage durablement productif et sain.

 

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