Nouveau • Article •  23.10.2025

Mycotoxines : une campagne 2025 bien engagée, mais la vigilance reste de mise

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Mycotoxines : une campagne 2025 bien engagée, mais la vigilance reste de mise

Les premiers résultats d’analyses des ensilages de maïs 2025 issus de l’Observatoire des Mycotoxines montrent une amélioration notable par rapport à 2024. Si les niveaux de contamination restent globalement modérés, les experts appellent à la prudence pour les récoltes tardives, souvent plus exposées.

L’Observatoire des Mycotoxines vient de publier la première vague de résultats de sa campagne 2025. Bonne nouvelle : la qualité des premiers ensilages analysés s’annonce meilleure que l’an passé. Mais l’histoire n’est pas encore écrite et la seconde partie des récoltes pourrait rebattre les cartes.

Des niveaux de contamination globalement en baisse

Au 3 octobre, 110 analyses avaient été réalisées sur des échantillons prélevés sur l’ensemble du territoire métropolitain, à l’exception du Sud-Est. Le déoxynivalénol (DON) demeure la mycotoxine la plus fréquemment détectée (72 % des échantillons), mais à un niveau médian quatre fois inférieur à celui de 2024.

Les autres toxines - Nivalénol (NIV), Zéaralénone (ZEA), T-2/HT-2 et Fumonisines (FUM) - présentent également des prévalences et concentrations modérées, signe de conditions de culture globalement plus favorables cette année.

Des risques encore présents pour les animaux

Si la tendance est positive, entre 10 et 28 % des échantillons dépassent le premier seuil de toxicité selon la molécule concernée. La Zéaralénone, par exemple, reste problématique dans 10 % des cas, tandis que le DON franchit ce seuil dans 28 % des échantillons. Particularité à noter : le Nivalénol affiche une part importante d’échantillons (15 %) dépassant le seuil haut de toxicité, principalement dans le Grand Ouest.

Une vigilance nécessaire pour les récoltes tardives

Les données actuelles proviennent d’échantillons récoltés précocement. Or, les analyses des campagnes précédentes montrent que les récoltes plus tardives sont souvent plus contaminées, notamment en cas de conditions climatiques humides ou variables. La surveillance doit donc se poursuivre, en particulier dans les zones où les ensilages ne sont pas encore terminés.

La campagne 2025 de l’Observatoire se poursuit jusqu’à la fin de la période de récolte, avec plus de 350 échantillons attendus. Les résultats consolidés seront actualisés régulièrement sur le site officiel : www.observatoire-mycotoxines.com.

Les premiers signaux sont encourageants, mais la prudence reste la règle. Le suivi des mycotoxines dans les ensilages reste un levier essentiel pour préserver la santé animale et la qualité des fourrages et mieux anticiper les risques d’une campagne à l’autre.

Pour interpréter les résultats et évaluer le risque potentiel pour votre élevage, n’hésitez pas à utiliser MycoRisk, l’outil gratuit en ligne, disponible à l’adresse https://www.observatoire-mycotoxines.com/mycorisk/

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