Après un été marqué par des épisodes de chaleur extrême, les récoltes d’ensilage de maïs affichent une nette baisse de rendement. Si les volumes reculent fortement, la qualité du fourrage semble néanmoins préservée.
Les premiers bilans nationaux confirment une année difficile pour le maïs fourrage. Après un été marqué par plusieurs épisodes caniculaires, les rendements chutent de 13 % par rapport à 2024 et de 8,5 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. À l’échelle nationale, la production est estimée à 15 millions de tonnes, un niveau nettement en retrait.
Les stress thermiques de l’été ont particulièrement pénalisé les régions de l’Ouest et du Sud, notamment les Pays de la Loire, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes, où la chaleur a limité la fécondation et accéléré le dessèchement des plantes. Ailleurs, les rendements se maintiennent un peu mieux, voire progressent légèrement en Île-de-France, où les conditions hydriques ont été plus favorables.
Le rendement moyen 2025 est évalué à 122 q/ha, contre 135 q/ha l’an dernier, une baisse marquée qui s’explique à la fois par la chaleur et par un léger recul des surfaces implantées.
Sur le plan qualitatif, les premières analyses laissent entrevoir une valeur énergétique correcte, grâce à une concentration en amidon souvent plus élevée, mais les synthèses régionales restent à confirmer.
Si les volumes sont en retrait, la qualité du fourrage pourrait donc permettre de limiter les conséquences sur l’alimentation des troupeaux, à condition d’ajuster les rations dès la rentrée.