Fertilisation azotée du colza : raisonner l’automne pour partir du bon pied !

Les plantes compagnes au service d’un colza durable… et rentable

Vidéo
03.11.2022
J'ajoute aux favoris. J'affiche les contenus en favoris Ajouter aux favoris
Un problème est survenu, je reassaye plus tard

Associées au colza, les plantes compagnes limitent le recours aux herbicides, font barrière aux ravageurs du type altises et peuvent même apporter de l’azote aux cultures quand il s’agit de légumineuses. Elles s’intègrent ainsi parfaitement au concept Colza Différent qui vise à favoriser les leviers agroécologiques pour réussir sa culture. Démonstration au champ avec François Dufour, responsable filière et environnement région Ouest chez Corteva agriscience.

L’intérêt des plantes compagnes a été démontré depuis longtemps, notamment en association avec le colza. Levier agroécologique de premier ordre, leur mise en pratique est scrutée de près. Ainsi, les services qu’elles rendent aux cultures continuent de faire régulièrement l’objet d’expérimentations en plein champ. Responsable filière et environnement région Ouest pour Corteva agriscience, François Dufour nous emmène visiter une parcelle de colza semé en association avec deux espèces de légumineuses.

Fenugrec et trèfle d'Alexandrie dosés à 10 kg / ha

« Il s’agit ici d’une association de fenugrec et de trèfle d’Alexandrie, donc deux légumineuses. Les graines ont été semées le 28 août, en même temps que le colza, à la dose de 10 kg/ha », détaille l’expert. Sur place, le couvert est déjà fortement développé. L’équipe chargée du suivi de la parcelle a pu mesurer une quantité de matière verte de 750 grammes par m2. « Une quantité suffisante pour permettre une bonne distribution de l’azote au colza qui est à la veille de produire une grosse biomasse », se félicite François Dufour.

Des légumineuses qui restituent l’azote et travaillent le sol

En effet, quand les plantes compagnes sont des légumineuses, leur faculté à capter l’azote de l’air pour le redistribuer profite au colza au printemps qui a alors accès à ce nutriment essentiel… pour une fertilisation à moindre frais. Cette propriété naturelle permet de réduire la dose totale d’azote à fournir, tout en assurant la disponibilité régulière de l’élément au cours du développement des plantes en sortie d’hiver. Autre avantage, les légumineuses développent des racines supplémentaires, favorisant la circulation de l’eau et l’aération du sol au bénéfice du colza.

Rempart naturel aux ravageurs et aux adventices

Les plantes compagnes sont également une solution à un certain nombre de problématiques rencontrées dans les peuplements mono-espèce, notamment le salissement et les résistances. Le couvert généré entre en concurrence avec la flore adventice. « Cela impacte en premier lieu le poste herbicide, pointe François Dufour. On a également décelé un impact vis-à-vis de la pression de certains insectes comme les grosses altises, par effet barrière. » Conséquences : moins d’interventions… et moins de charges à déduire après la moisson.

Ces contenus pourraient vous plaire