Article •  11.04.2022

Comment lutter contre le chardon des champs dans mes céréales à paille ?

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Lutte contre le chardon des champs

Par Lionel Barbalonga, malherbologue chez Corteva Agriscience

Chardon des champs

On ne vous le présente plus, le chardon des champs est très fréquent en Europe, et son impact économique signalé depuis très longtemps. Sa présence dans les cultures entraîne à la fois des baisses de rendement et des difficultés de récolte et rend l’herbe inappétente dans les prairies.

Biologie du chardon des champs

Le chardon des champs est une plante mésophile qui colonise toutes les cultures. Elle est caractérisée par sa capacité à se développer dans tous les milieux ou sous tous les climats, non extrêmes. Invisible dans le sol toute l’année, le chardon est une plante bien adaptée aux sols cultivés quel que soit l’assolement et qui se développe continuellement dans le temps.

Comment vit le chardon des champs ?

Le chardon des champs débute sa vie en drageonnant, les germinations sont fréquentes au printemps et dès que quelques feuilles apparaissent en rosette, des bourgeons se forment le long de sa racine pivotante et se développent rapidement en rhizomes.

Il prolifère de deux façons, la première est par taches, les foyers s’élargissent plus ou moins rapidement grâce à son mode de reproduction végétative.

La deuxième façon est par dissémination anémophile de graines (aigrettes plumeuses) issues du capitule femelle est aussi à l’origine de nouveaux foyers dans les parcelles environnantes.

Comment l’identifier

Au stade plantule, le chardon des champs se reconnaît à ses grands cotylédons elliptiques, et à sa rosette à feuilles alternes. La jeune plante a des feuilles piquantes, de couleur vert foncé sur leur face supérieure, et lancéolées blanches tomenteuses sur leur face inférieure.

Les pousses issues des drageons ont des feuilles vert foncé pubescentes sur la face supérieure ; lancéolées, blanches, quasiment glabres, sur leur face inférieure.

Faites attention ! ne confondez pas le chardon des champs des autres chardons à un stade jeune, et pour cela la connaissance de sa biologie peut être un atout en plus de son aspect visuel. Comme le chardon des champs est une vivace, en creusant le sol, on retrouve ses rhizomes avec écailles dans la zone de travail du sol, et son pivot au-dessous de cette zone.

Comment lutter contre le chardon des champs dans les céréales à paille

Maintenant que vous en savez plus sur le chardon des champs, il est temps que vous appreniez comment l'éliminer.

Le stade « début bouton floral apparent » est la période idéale pour détruire le chardon des champs, par fauche dans les prairies ou pulvérisation d’herbicides en grandes cultures. A ce stade, on bénéficie d’une systémie maximale descendante et de faibles réserves racinaires.

Ce stade « bouton apparent » n’apparaît pas en même temps dans toutes les parcelles, car la vitesse de croissance du chardon des champs dépend de plusieurs facteurs. La date de semis est le principal. Plus le semis des céréales est précoce, plus tôt il faudra intervenir. Un décalage de semis d’un mois retarde de trois semaines le stade optimal de traitement. Le précédent influence peu les levées de chardons.

La lutte biologique

La lutte biologique peut s’appuyer sur deux ennemis naturels du chardon :

  • Des larves de diptères (famille des Téphritidés) peuvent parasiter les capitules femelles au moment de la reproduction sexuée. Les « mouches » adultes se reconnaissent à leurs ailes à taches noires.
  • Une attaque de rouille (Puccinia suaveolens) peut aussi affaiblir le chardon des champs.

Les attaques ne sont cependant pas assez fortes pour faire périr les chardons des champs. Il est donc difficile de compter sur la lutte biologique pour les faire disparaître.

La lutte mécanique

Des interventions mécaniques peuvent être envisagées pendant l’interculture. Un sol nu favorise la sortie des drageons secondaires et donc, une nouvelle formation de rhizomes.
Un travail du sol pendant cette période, uniquement avec des outils à dent, entraîne le dessèchement des rhizomes à la surface du sol.
Cela étant dit, la lutte mécanique n’est pas suffisante car les pivots puissants qui se situent au-dessous de la zone de travail du sol, seront peu impactés par le passage des outils. De même, les frêles rhizomes qui peuvent persister dans la zone de travail du sol, pourront redonner de nouvelles pousses l’année suivante.

Les outils à dents utilisés pendant l’interculture, présentent cependant l’avantage deperturber le cycle infernal de développement du chardon des champs et constituent un moyen de lutte complémentaire à la lutte chimique.

La lutte chimique

Le recours à la chimique est l’un des moyens les plus efficaces pour détruire le chardon des champs. L’application du bon produit, au bon moment, et à la bonne dose permet d’optimiser la lutte.  

Si le traitement est trop précoce, il ne touchera pas les chardons encore en sommeil dans le sol : désherber des céréales en sortie d’hiver, avec des programmes antigraminées + antidicots à large spectre classiques, n’aura aucun impact contre les chardons qui vont sortir plus tard.  

A l’inverse, un traitement trop tardif ne permettra pas de toucher efficacement les pivots car les flux de sève seront alors orientés vers le capitule. La lutte contre le chardon nécessite donc un traitement spécifique. 

Un traitement spécifique

Les solutions à base de Clopyralid® (Chardex®, Effigo®) présentent à la fois une souplesse d’emploi et une bonne efficacité pour lutter contre les chardons des champs.
La rapidité d’action du Clopyralid® permet de stopper immédiatement le traitement, l’activité du chardon. Sa puissante systémie permet de toucher à la fois les rhizomes et les pivots.
Après la récolte, pendant l’interculture, les chardons seront beaucoup moins nombreux à redémarrer.

Combiner les méthodes de lutte

La destruction des chardons des champs nécessite du temps et la combinaison de méthodes de lutte chimique et mécanique. On ne vient pas non plus à bout des chardons en une seule année. La lutte doit se poursuivre dans les cultures suivantes.

A noter que les solutions à base de Clopyralid®, appliquées à un stade tardif, ne compromettent pas la bonne implantation des cultures qui suivent comme le colza, les couverts végétaux, les CIVE, etc…

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Avertiseement fauneAttention. H410 - Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. EUH208 - Contient du pyroxsulame et du cloquintocet-mexyl. Peut produire une réaction allergique. P391 - Recueillir le produit répandu. P501 - Éliminer le contenu/récipient selon la règlementation en vigueur

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