Article •  13.04.2023

La résistance aux ALS progresse-t-elle dans votre région ?

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La résistance aux ALS progresse-t-elle dans votre région ?

Depuis 2016, Corteva réalise une cartographie des résistances des dicotylédones aux herbicides de la famille des inhibiteurs de l’ALS. Force est de constater que ces résistances sont présentes sur l’ensemble du territoire. D’où la nécessité d’ajuster les programmes en alternant notamment les familles chimiques.

Les cartes présentées ci-dessous révèlent le niveau de résistance de trois adventices - coquelicot, séneçon et matricaire - dans le réseau de prélèvement et d’analyse des résistances de Corteva. Depuis 2016, 25 200 individus de coquelicots ont été analysés, 8 300 de matricaires et 4 900 de séneçons sur respectivement 474, 98 et 167 sites. Pour chaque parcelle étudiée, 50 feuilles ont été prélevées, sur 50 plantes différentes de la parcelle. Les gènes codant pour l’ALS (acétolactate synthase) ont été séquencés pour repérer d’éventuelles mutations. La couleur du point représente le pourcentage de mutations observées au sein de la population d’individus étudiés. Les données se multipliant au fil des années, les cartes tendent à devenir de plus en plus rouges : c’est-à-dire, illustrant des intensités de mutations notables.

Légende : RRR = supérieur à 50 % de mutations ; RR = entre 20 et 50 % de mutations ; R = entre 5 et 20 % de mutations ; r = inférieur à 5 % de mutations ; S = pas de mutation détectée.

La résistance des coquelicots, installée dans le grand quart nord-ouest

Les analyses réalisées de 2016 à 2022 sur coquelicots révèlent que plus de la moitié des sites n’affichent aucune mutation, tandis que près d’un quart présentent un taux de résistance très élevé, supérieur à 50 %. Les prélèvements sont réalisés tardivement, de façon aléatoire. Pour le séneçon, les parcelles étudiées sont moins nombreuses et se situent avant tout en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Dans le cas de cette adventice, il y a autant de sites ne présentant aucune résistance que de sites affichant des taux de mutations très élevés. Enfin, pour la matricaire, plus de 70 % des sites ne présentent aucune résistance. Mais quand elle est présente, c’est à un taux relativement élevé.

Limiter la pression de sélection

La présence de ces résistances montre l’importance de préserver l’efficacité des molécules herbicides encore présentes sur le marché. Comment ? En alternant les modes d’action, les familles chimiques et les matières actives utilisées au sein des programmes. Car l’utilisation répétée d’un même herbicide tend à sélectionner les adventices moins sensibles. Certaines solutions agronomiques comme l’allongement de la rotation, l’alternance de cultures d’hiver et de printemps, le décalage des dates de semis, la technique du faux semis, le recours au désherbage mécanique permettent également de réduire la pression des mauvaises herbes au sein d’une parcelle.

Des solutions Corteva en cas de résistance avérée

Corteva possède, dans sa gamme, des solutions efficaces pour contourner ces problèmes d’adventices résistantes aux ALSi. Les herbicides à base d’Arylex active (halauxifène-méthyl) s’intègrent par exemple parfaitement dans les stratégies de désherbage. Efficaces sur les dicotylédones jeunes ou en pleine croissance, ils sont également performants sur les coquelicots résistants à la famille des ALS. L’isoxaben, matière active herbicide utilisée à l’automne, est également efficace sur cette flore résistante.

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