Article •  07.06.2019

Géranium, vulpin, ray-grass, chardon marie... la lutte herbicide doit s'adapter

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Captages : raisonner le désherbage pour préserver la ressource en eau

Fabrice Lugnier, agriculteur en Haute-Marne, Franck Duroueix de Terres Inovia et Isabelle Rougerie de Corteva évoquent l'évolution de l'enherbement des parcelles de colza. Les géraniums sont le problème n°1 en France, suivi des graminées. De nouvelles espèces de dicotylédones se développent avec, par exemple, la remontée vers le nord des chardons marie. Le type d'adventices et leur densité changent, les pratiques de lutte doivent s'adapter.

« Préserver la qualité de la ressource en eau, tout en conservant cette culture stratégique qu’est le colza, représente aujourd’hui pour les agriculteurs un véritable défi d’avenir, pointe Damien Brasseur, coordinateur technique Corteva Agriscience pour la région Nord. L’approche Colza Différent permet de baisser les IFT herbicides en réduisant la pression des adventices et en adaptant le programme de désherbage aux mauvaises herbes présentes. »  

Les bassins d’alimentation de captage, des secteurs sensibles

La démarche se révèle particulièrement adaptée lorsqu’un captage d’eau se trouve sur une parcelle cultivée, ou à proximité. Cette zone, sur laquelle toute goutte d’eau est susceptible de parvenir jusqu’aux réserves aquifères, est délimitée par un périmètre appelé “BAC” (Bassin d’Alimentation de Captage). L’enjeu pour le ou les agriculteurs présents sur un BAC est de veiller à ne pas altérer la qualité de l’eau par les différentes interventions. Sur ces secteurs sensibles, il est important de réaliser un diagnostic parcellaire pour identifier les besoins éventuels de protection à mettre en place. Pour protéger les cultures, vis-à-vis des adventices, il faudra réfléchir sa stratégie de désherbage au niveau de la rotation et en respectant les bonnes pratiques d’utilisation des molécules.

Programme, dose… s’adapter à la problématique décelée sur la parcelle

En colza, adapter le traitement à la flore présente, notamment pour gérer les dicotylédones, est une solution pour limiter les usages. « Sur cette parcelle de colza semée le 26 août 2021, prend pour exemple Damien Brasseur, l’agriculteur est intervenu au stade 3-4 feuilles, quand il a estimé que les jeunes plants étaient suffisamment implantés. Il a ainsi pu adapter le programme de désherbage et la dose à la problématique décelée sur la parcelle. »

Nota bene : nous vous rappelons que seul un conseiller indépendant est autorisé à vous apporter tout conseil adapté à votre parcelle.

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