Des taches blanches sur les feuilles de tournesol ? Pas de panique… mais pas d’erreur non plus. Deux maladies aux symptômes similaires peuvent se cacher derrière ces signaux : l’albugo, souvent bénin, et le mildiou, bien plus redoutable. Pour éviter les mauvaises interprétations, il est essentiel de savoir les distinguer au champ.
Au champ, tous les feuillets blancs ne se ressemblent pas. Albugo (ou "blanc") et mildiou sont deux maladies fongiques qui peuvent apparaître précocement dans le cycle du tournesol, souvent en conditions humides. Si leurs symptômes peuvent se ressembler à première vue, leur impact, dynamique et prise en charge sont bien différents. Savoir les différencier permet d’éviter les mauvaises décisions… et de protéger efficacement son potentiel de rendement.
Albugo candida, souvent appelé simplement “albugo” ou “blanc du tournesol”, est un champignon qui infecte principalement les feuilles jeunes, mais peut aussi toucher les pétioles, les tiges, voire les inflorescences.
Le symptôme le plus caractéristique est l’apparition de pustules blanches à l’arrière des feuilles, souvent localisées sur les nervures. Ces pustules sont brillantes et nacrées. Elles apparaissent par temps humide. Elles peuvent parfois s’accompagner d’un léger gaufrage ou d’un épaississement des tissus. L’albugo reste une maladie superficielle, qui ne pénètre pas profondément dans les tissus et dont la nuisibilité est généralement faible, sauf si les attaques sont très précoces ou ciblées sur de jeunes plants fragilisés.
Le mildiou du tournesol, causé par Plasmopara halstedii, est d’une tout autre nature. C’est une maladie systémique, qui infecte la plante dès la levée via le sol et se propage dans l’ensemble de ses tissus.
Les symptômes sont souvent plus discrets au début, mais bien plus lourds de conséquences. On observe une décoloration jaune pâle ou vert clair sur la face supérieure des feuilles, souvent en mosaïque ou en taches irrégulières, et surtout un duvet blanc-grisâtre sur la face inférieure, entre les nervures. À ce stade, la maladie est déjà installée dans toute la plante. Elle peut entraîner des déformations, un retard de croissance, voire une absence de capitule, avec des pertes de rendement majeures.
Une observation attentive permet de ne pas se tromper :
En cas de doute, mieux vaut prélever une plante et faire confirmer le diagnostic par son référent terrain.