La campagne céréalière 2025 en France se distingue par des rendements élevés et des taux de protéines globalement satisfaisants pour le blé tendre. Malgré une production abondante, la qualité et les rendements restent hétérogènes selon les régions et les pratiques culturales.
La récolte 2025 marque un net rebond pour le blé tendre. Le rendement national moyen atteint entre 73,7 et 74,4 q/ha, soit une progression de 20 à 29 % par rapport à 2024. La production totale est estimée à 33,1- 33,4 millions de tonnes, dépassant de 2 à 4 % la moyenne quinquennale. Les meilleures performances sont observées dans le Nord et l’Est de la France, où les poids spécifiques oscillent entre 77 et 80 kg/hl, gage d’une excellente qualité technologique.
Pour le blé tendre, les teneurs en protéines se situent généralement entre 10,5 et 11,5 %. Les parcelles ayant bénéficié d’un dernier apport d’azote bien valorisé affichent des taux supérieurs à 11 %, certaines atteignant 11,5 %, un chiffre exceptionnel pour une année à haut rendement. Cependant, l’hétérogénéité reste notable : certaines parcelles moins fertilisées ou soumises à un stress hydrique présentent des taux plus faibles, autour de 9 à 10 %. Le blé dur, quant à lui, maintient des teneurs en protéines conformes aux attentes, malgré un léger recul par rapport aux années précédentes.
L’orge bénéficie également d’un rendement supérieur à la moyenne européenne (+10 %), avec des poids spécifiques généralement élevés. Néanmoins, les taux de protéines peuvent être inférieurs à 10 % dans certaines régions, en particulier pour les orges d’hiver. Du côté du maïs, les rendements restent hétérogènes : le sud de la France subit des conditions plus difficiles, pénalisant les récoltes locales.