Après une campagne 2024 décevante, la récolte de tournesols 2025 marque un rebond des rendements et une amélioration de la qualité. Toutefois, la baisse des surfaces cultivées et l’hétérogénéité des résultats régionaux freinent la progression de la production.
La production française de tournesol est estimée à 1,6 million de tonnes, soit +7 % par rapport à 2024, mais encore -11 % en dessous de la moyenne quinquennale. Cette progression reste limitée par le recul des surfaces : 691 000 ha en 2025, en baisse par rapport aux trois dernières campagnes. Seule la région Centre-Val de Loire fait figure d’exception, avec des surfaces stables, voire en léger rebond.
Le rendement moyen national projeté atteint 22,9 q/ha (+16 % vs 2024). Mais les observations de terrain nuancent cette estimation : les fortes chaleurs et le déficit hydrique ont pesé sur le poids de mille grains (PMG), entraînant des rendements très hétérogènes.
Les tournesols semés précocement montrent une meilleure résistance, mais leurs performances restent en deçà du potentiel attendu à l’implantation.
La campagne se distingue par une récolte précoce, avec des taux d’humidité bas, réduisant les frais de séchage et favorisant une qualité d’huile supérieure.
En revanche, des lots trop secs peuvent occasionner des pertes à la moisson (graines cassantes, décortication accrue). Par rapport à 2024, où l’humidité élevée avait pénalisé la conservation, 2025 apparaît bien plus favorable.
La forte demande pour l’origine France et la disponibilité limitée tirent les prix à la hausse : de 505 €/t début août à environ 565 €/t mi-septembre, en équivalent rendu Saint-Nazaire. Fait marquant, la graine de tournesol cote désormais au-dessus du colza sur les places de marché.
La campagne 2025 confirme la valeur stratégique du tournesol dans les assolements français : rendements en amélioration, qualité en progression et prix soutenus.