Le tournesol est une plante hôte du mildiou Pour lutter contre son développement, il existe des solutions génétiques, des traitements de semences mais aussi la lutte la lutte agronomique qui reste essentielle pour freiner ce pathogène.
Le mildiou du tournesol (Plasmopara halstedii) reste un adversaire redoutable dans les parcelles. Malgré des progrès constants en génétique et des traitements de semences efficaces le pathogène persiste et parfois revient en force. Pourquoi ? Parce que le mildiou trouve dans le tournesol un hôte idéal pour assurer sa survie. Une fois installé, il peut rester des années dans le sol sous forme de spores.
Quand cela est possible, l’allongement des rotations reste un levier clé. Espacer les cultures de tournesol permet d’interrompre le cycle du mildiou et de diminuer le stock d’inoculum présent dans le sol. Ce levier agronomique est d’autant plus important que la rotation est courte, ou que le mildiou a déjà été détecté sur la parcelle.
Les levées sous fortes pluies favorisent les contaminations précoces car le mildiou a besoin d’eau pour contaminer les racines du tournesol. Semer dans un sol bien ressuyé, réchauffé, c’est donner au tournesol un meilleur départ… et une chance d’échapper à l’infection. Une attention particulière à la date de semis et aux conditions météorologiques est donc recommandée pour limiter le risque.
Le mildiou ne se contente pas du tournesol. Il peut aussi survivre et maintenir son stock dans les parcelles en utilisant d’autres plantes hôtes comme certaines adventices : ambroisie à feuille d’armoise, bidens, xanthium… En les laissant se développer, le risque de voir le stock de spores de mildiou augmenter dans le sol est accru. La gestion de ces mauvaises herbes est donc un outil de lutte à part entière.
Depuis 2023, une nouvelle spécialité herbicide, Viballa, est venue renforcer l’arsenal contre l’ambroisie à feuille d’armoise, une adventice qui fait partie des hôtes du mildiou et qui est à la fois invasive et allergène. Autorisé sur toutes les variétés de tournesol, Viballa s’applique à 1 L/ha entre les stades 4 et 10 feuilles du tournesol. Il offre une efficacité remarquable, la meilleure référence du marché, pour réduire cette plante hôte secondaire du mildiou — et limiter ainsi la pression sanitaire dans les parcelles.
Si la génétique et les traitements de semences sont indispensables, il faut combiner ces solutions avec une approche agronomique. Pour garder le mildiou sous contrôle, il faut penser à long terme : anticiper, surveiller les adventices. Le combat contre le mildiou commence bien avant le semis et doit être permanent !