Du tournesol dérobé pour un carburant d’aviation plus vert
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Avec l’évolution de la réglementation européenne concernant les carburants durables pour l’aviation, l'agriculture pourra peut-être diversifier ses débouchés dans le futur. En effet, le tournesol en culture dérobée apparaît comme une réponse prometteuse pour produire des carburants d’aviation durables (SAF). Mais pour que cette filière se développe efficacement, elle doit surmonter des défis techniques et économiques.
L’aviation, secteur clé dans la transition énergétique, cherche des alternatives aux carburants fossiles. Le tournesol, cultivé en dérobée, pourrait bien jouer un rôle majeur dans cette évolution, tout en répondant à l’impératif de ne pas entrer en concurrence avec la production alimentaire. Une innovation qui requiert un accompagnement agronomique pour réussir.
Une culture dérobée pour une production plus verte
Le développement des carburants d'aviation durables (SAF) se trouve au cœur des enjeux climatiques actuels. Ces carburants, issus de matières premières agricoles, ont pour avantage de réduire les émissions de CO2 de l’aviation. Toutefois, la réglementation actuelle impose que la matière première utilisée ne viennent pas entrer en concurrence avec le secteur alimentaire.
Le tournesol en culture dérobée répond à ce défi. Il est cultivé entre deux récoltes principales, comme une culture intermédiaire, offrant ainsi une solution agronomique pour produire du SAF sans empiéter sur les surfaces destinées à la production alimentaire.
Des perspectives agronomiques et économiques intéressantes
Le choix du tournesol en dérobée n’est pas anodin. Selon Julie Simple, cheffe de marché oléagineux chez Corteva, cette culture peut s'intégrer dans les rotations agricoles dans de nombreuses zones et les industriels connaissent déjà cette espèce et savent donc déjà réaliser des biocarburants à partir du tournesol. « Ce n’est pas forcément le cas d’autres espèces qui sont testées comme la caméline, ajoute-t-elle, sur laquelle nous avons beaucoup moins d’expérience quant à l’itinéraire cultural le plus adapté, le process industriel… Dans la gamme Pioneer, la variété P62LL109, par exemple, est particulièrement adaptée aux cultures en dérobé. Cette variété de tournesol très précoce, grâce à son cycle réduit, d’être récoltée assez tôt et d’offrir des rendements, intéressants même en culture dérobée. »
Malgré ses avantages, cette pratique suscite encore des interrogations parmi les agriculteurs, notamment en raison des périodes de semis qui sont parfois très sèches et qui peuvent mettre en danger les levées, les risques de rendements plus faibles. Semer entre deux cultures principales n’est pas sans défis et la réussite de cette pratique nécessite des ajustements techniques et une bonne maîtrise des paramètres agronomiques.
L’accompagnement clé pour surmonter les scepticismes
Si le tournesol en culture dérobée semble être une solution d’avenir, les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans cette filière ont besoin d’un accompagnement technique solide. C’est là qu’intervient Pioneer, avec son expertise en génétique et son soutien sur le terrain.
Pioneer aide les agriculteurs à piloter cette culture spécifique, notamment avec des semences adaptées et des conseils personnalisés. Grâce à l’accompagnement sur le terrain, les producteurs peuvent optimiser leurs pratiques et sécuriser leurs rendements.
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