Alors que la moisson touche à sa fin dans plusieurs régions céréalières, les signaux sont au vert pour le colza. Rendements favorables, cotation favorable à date et temps disponible pour préparer les semis : autant d’éléments qui pourraient inverser la tendance à la baisse des surfaces.
Selon la dernière note conjoncturelle d’Agreste, la production française de colza pourrait atteindre 4,2 Mt en 2025, soit une hausse de +8,3 % sur un an, après deux années difficiles. Cette amélioration s’explique par un rendement moyen revu à la hausse, estimé à 33,2 q/ha, contre 29,1 q/ha en 2024, soit une hausse de 13,6 %. Certaines régions affichent même des progressions spectaculaires, à l’image des Pays de la Loire, avec un bond de +32,6 %.
Avec des moissons céréalières bien avancées et des marchés du colza séduisant (contrat novembre à 479,50 €/t au 17 juillet), la culture se veut compétitive. Plusieurs acteurs du secteur évoquent déjà des intentions de semis en hausse de +3 à +10 %, selon les secteurs. Le différentiel de rentabilité avec le blé ou l’orge, combiné à des sols libérés plus tôt, pourraient jouer en faveur d’une augmentation des surfaces de colza dans les assolements.
Le rôle agronomique du colza dans la rotation notamment sur les zones céréalières pures sera un élément de plus sur l’évolution des surfaces dans un contexte de diminution des solutions disponibles pour gérer les graminées.