Les couverts végétaux ne sont pas seulement un levier réglementaire, mais une véritable opportunité agronomique. Bien choisis et bien conduits, ils améliorent la structure et la fertilité des sols, contribuent à la lutte contre l’érosion, favorisent la biodiversité et participent à la résilience des systèmes de culture.
Le choix des espèces dépend d’abord des objectifs recherchés : apporter de l’azote, structurer le sol, produire de la biomasse ou couvrir rapidement la parcelle. Moutarde, phacélie, avoine, trèfles, vesces, sarrasin ou ray-grass ont chacun leurs atouts. Associer plusieurs espèces dans un mélange est souvent la solution la plus robuste, car cela permet de cumuler les bénéfices et d’amortir les aléas climatiques ou techniques.
L’implantation se fait rapidement après la récolte afin de profiter de l’humidité résiduelle et de donner au couvert toutes ses chances de bien s’installer. Sa destruction se raisonne selon l’espèce et le stade de développement pour éviter une faim d’azote et préparer correctement le lit de semence de la culture suivante.
Au-delà de l’année culturale, le couvert doit s’intégrer dans une réflexion plus large sur la rotation. Alterner les familles d’espèces permet de casser les cycles de ravageurs et de maladies, tandis que la diversité des modes d’action dans les programmes herbicides aide à prévenir les résistances. Les couverts sont aussi une opportunité de tester des légumineuses fourragères ou des espèces mellifères, renforçant la durabilité des systèmes.
Certains herbicides appliqués tardivement peuvent avoir une incidence sur la réussite des couverts, en particulier si des espèces sensibles sont implantées rapidement après traitement. Ce point mérite d’être intégré dans le raisonnement global. Avec la gamme herbicide de Corteva, ce risque est fortement limité : les résidus n’impactent pas la levée des couverts, ce qui apporte une sécurité supplémentaire aux agriculteurs dans la conduite de leurs intercultures.