Baisse des rendements et marchés sous pression : le point éco récolte avec Alexandre Serré
Un problème est survenu, je reassaye plus tard
Entre sécheresse, prix en chute et contraintes réglementaires, les producteurs vivent une campagne 2025 particulièrement tendue.
Les rendements sont globalement moyens, mais très contrastés selon les régions. « L’Atlantique ouest et la Champagne ont souffert de la sécheresse, tandis que le Centre-Val de Loire et le Nord s’en sortent mieux », souligne Alexandre Serré.
Des prix de vente inférieurs aux coûts de production
Les cours des céréales plongent, souvent en dessous des coûts de revient. « On subit un effet ciseaux : les prix des intrants restent élevés alors que la valeur de vente des productions s’effondre », résume l’expert.
Les pommes de terre payent le plus lourd tribut, avec un prix divisé par dix, tombant à 10 euros la tonne. « C’est une perte sèche pour les exploitations. » Les betteraves ne font guère mieux, entre rendements moyens et les difficultés de désherbage et de protection des cultures après l’interdiction de plusieurs molécules clés.
Du côté des céréales à paille, la disparition du flufénacet bouleverse les stratégies de désherbage : « 2025 était la dernière campagne d’utilisation. Il faut désormais se tourner vers d’autres solutions comme Eledura, à appliquer au stade 1 à 2 feuilles sur ray-grass et vulpins », précise Alexandre Serré.